Erik Nord : Le prof Norvégien qui défend le SNUS
Le SNUS est répertorié comme une variante de tabac conditionné en sachets et contenant une poudre à chiquer ou à sucer. Une étude a été menée sur ce produit et d’après les résultats, sa consommation augmenterait le risque du cancer de l’œsophage. Toutefois, le professeur émérite Erik Nord a remis en cause ces résultats, car selon lui, les études sont frauduleuses. Que faut-il savoir sur lui et quelles sont les raisons qui l’ont poussé à défendre le SNUS ? Focus !
Qui est Erik Nord ?
Erik Nord est un économiste né le 17 juin 1948 à Amsterdam, dans la capitale des Pays-Bas. En effet, il se présente comme un spécialiste du domaine qui s’implique sur les sujets d’ordre social et économique. C’est l’un des principaux chercheurs de l’institut de santé publique et un professeur émérite à la Faculté de médecine de l’Université d’Oslo. Il faut rappeler qu’il a obtenu son doctorat en économie de la santé au sein de cette même université. Au cours de l’année 2004, Erik Nord a fait paraître son livre intitulé « Gunpowder Smoke and Peace Pipe ».
Dans cet ouvrage, cet économiste de renom a émis des critiques à l’égard de la mesure visant à interdire de fumer dans les restaurants. Son livre apporte une réflexion approfondie sur les retombées sociales et économiques de cette règlementation mise en œuvre la même année. De plus, durant sa carrière, Erik Nord a connu un passage au Norsk Regnesentral qui est un centre de recherche norvégien. Cela suggère qu’il a une solide expérience professionnelle pour donner des opinions objectives sur les thématiques affiliées.
Pourquoi défend-t-il le SNUS ?
Erik Nord défend le SNUS parce qu’il estime que de nombreuses erreurs ont été commises lors des recherches effectuées sur ce produit.
Le contexte et les faits
Le 1er septembre dernier, le centre norvégien de santé publique a présenté les résultats d’une étude qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives. S’il faut se fier à ces recherches, la consommation du SNUS pourrait augmenter par trois les chances d’apparition du cancer de l’œsophage. Les résultats laissent même à croire que ce produit accélérerait de deux fois, les risques pour le consommateur de souffrir du cancer du pancréas. Pour une nation qui, d’après les chiffres officiels, compterait près de 15 % de consommateurs quotidiens de SNUS contre 8 % de fumeurs. C’est donc une étude qui a alerté le grand public et qui a été l’objet de presque tous les débats.
La réaction d’Erik Nord
Erik Nord s’est plaint auprès d’un comité contre les études frauduleuses au sujet de ce produit. Le professeur émérite a demandé une audience devant de nombreuses institutions de recherche norvégienne pour lutter contre ces résultats erronés. Selon cet économiste, l’analyse fournie dans le cadre de cette étude présente de fausses et de décevantes données pour le public. Pour Erik Nord, cela relève d’une politique d’activisme, une stratégie déguisée en recherche faisant office d’autorité.
Le professeur pointe du doigt plusieurs erreurs méthodologiques au cœur de cette recherche. Il insiste surtout sur le fait que l’étude n’a pas pris en compte les résultats d’autres recherches dont les conclusions n’allaient pas dans le même sens. En outre, Erik Nord estime que l’échantillon de SNUS qui a servi à réaliser l’étude est largement différent de celui consommé par les Norvégiens.
Selon lui, le produit original contiendrait beaucoup moins de substances cancérigènes que celui utilisé dans le cadre de cette recherche. Par ailleurs, la chaine de télévision norvégienne TV 2 a voulu apporter plus d’éclaircissements sur le sujet. Elle s’est rapprochée du comité de même que de l’auteur principal de l’étude qui est remise en cause. Cependant, aucun d’entre eux n’a voulu s’exprimer, donc la plainte du professeur Erik Nord doit désormais être étudiée.
Qu’est-ce que le SNUS ?
Le SNUS est une forme de tabac, mais qui est considérée comme plus agressive que la cigarette. En effet, la nicotine qu’elle contient est directement en contact avec les muqueuses buccales. Ainsi, elle agit en très peu de temps sur le cerveau et contribue à l’activation du système de récompense. En ce qui concerne sa composition, ce produit est loin d’être écologique parce que les sachets renferment des composés nocifs. En l’occurrence, il s’agit des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des radionucléides, du formaldéhyde et de ses dérivés volatils.
Quant aux risques associés à la consommation du SNUS, ils sont très significatifs au regard d’un seul contenant. Notez que chaque sachet de ce produit contient une quantité de nicotine qui va de 3 à 20 mg. Soit trois fois plus que celle qui se retrouve dans une cigarette qui en renferme entre 1 et 2 mg. Outre sa forte teneur en nicotine, le SNUS contient une variété de substances toxiques et carcinogènes.
La consommation de ce produit peut donc engendrer des maladies du système oro-digestif, notamment les cancers oraux et du pancréas. Elle peut aussi entraîner des lésions des muqueuses dans la bouche et une rétraction irréversible des gencives. De plus, le consommateur va ressentir des sensations de nausées et de vomissements de même que des palpitations. En outre, le SNUS entraîne une forte dépendance à la nicotine et l’ensemble de ces éléments est un risque sérieux pour la santé.
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