Combien de temps faut-il encore attendre pour que l’ensemble des institutions de santé proclame que l’on a un recul suffisant sur la cigarette électronique?

La cigarette électronique fait l’objet de nombreuses controverses. Certains pays l’ont même interdite. Mais, certaines études ont quand même établi que la cigarette n’est pas aussi dangereuse que la cigarette classique. En effet, si l’on cherche des infos sur la vape et les avancés scientifiques, les avis ne sont pas tranchés.  Ceci amène donc à se demander après combien de temps les institutions de la santé se mettront d’accord sur le fait que la e-cigarette est beaucoup moins nocive que la cigarette traditionnelle.

La cigarette électronique représente-t-elle un danger ?

Présentes dans le commerce depuis les années 2000, les cigarettes électroniques ne font pas l’unanimité dans le rang des scientifiques. Certains chercheurs les recommandent pour le sevrage tabagique, pendant que d’autres les désapprouvent catégoriquement.

Cependant, un consensus scientifique s’observe sur le fait que vapoter est beaucoup moins dangereux que de prendre la cigarette classique. La cigarette ne disparait pas. Toutefois, les composants susceptibles de causer le cancer ne sont pas présents dans les produits de vape.

Selon une conclusion de l’Académie de médecine française, il est difficile de mesurer la toxicité de la cigarette électronique sur le long terme. Néanmoins, il est évident que cette toxicité est plus basse que celle de la cigarette classique.

L’OMS, quant à elle, ne partage pas cet avis et montre de la méfiance. Selon elle, les systèmes électroniques d’administration de nicotine sont peut-être moins nocifs que la cigarette traditionnelle. Néanmoins, les preuves permettant de quantifier le niveau de risque avec précision n’existent pas assez.

La cigarette électronique permet-elle de se sevrer du tabac ?

D’après une étude britannique, les cigarettes électroniques seraient plus efficaces pour sevrer du tabac que les autres produits dérivés tels les patchs, les gommes, etc.  En France, de 2010 à 2017, les autorités sanitaires ont estimé que quotidiennement plus de 700 000 fumeurs ont arrêté le tabac grâce aux produits de vape.

Mais l’OMS soutient encore que le rôle des e-cigarettes dans le sevrage du tabac n’est pas clairement défini. De ce fait, la cigarette électronique n’est toujours pas considérée comme un dispositif de sevrage du tabac. Tant qu’il n’y a pas plus de données, elle ne risque pas d’être considérée en tant que telle selon l’OMS.

Certains spécialistes de la lutte contre le tabac et les fabricants de produits de vape ne sont évidemment pas de cet avis. Ils soutiennent que les e-cigarettes sont efficaces pour sevrer du tabac. Selon eux, leur interdiction ne ferait que nuire à ceux qui désirent se sevrer du tabac.

La cigarette électronique, un risque pour les plus jeunes ?

L’argument phare des États et instances sanitaires pour interdire la cigarette électronique est le risque par rapport aux plus jeunes. En effet, les jeunes qui ne touchaient pas au tabac se sont vite intéressés au vapotage du fait du markéting agressif que font les marques de cigarettes électroniques. Mis à part l’accoutumance à la nicotine, plusieurs études démontrent qu’ils pourraient finir par s’adonner au tabac. Il est donc question de protéger la jeunesse.

La plupart des chercheurs et des institutions sanitaires reconnaissent que la e-cigarette est moins nocive que la cigarette classique. Cependant, ils ne voudraient pas la déclarer officiellement en prenant comme prétexte la quantité insuffisante de preuves pour mesurer avec précision le niveau de risque.